Journaliste à Jeune Afrique jusqu’en 2012, Leïla Slimani, autrice franco-marocaine, connaît le succès avec ses deux premiers romans. Elle aborde des sujets délicats et parfois même tabous, comme l’addiction sexuelle féminine Dans le jardin de l’ogre en 2014 et l’infanticide dans Chanson douce, pour lequel elle reçoit le prix Goncourt en 2016.
En avril 2019, on lui propose de passer une nuit dans un musée vénitien, la Punta della Dogana. Après des hésitations, l’autrice accepte la proposition car elle souhaite vivre un idéal de solitude et être hors du temps. Cette expérience lui permettra d’écrire Le parfum des fleurs la nuit, paru en 2021. On assiste à une déambulation physique mais aussi mentale entre le présent, le passé et surtout la mémoire de ceux qui ne sont plus. Se pose ainsi la question de comprendre quelle relation entretient l’autrice avec le temps : le temps pour écrire, le passé qui resurgit et le souvenir comme compensation d’une histoire parfois douloureuse. Cet essai est un mélange d’autobiographie, de réflexions personnelles et intimes : « Pour contrebalancer le fait que ce n’était pas mon idée d’écrire ce livre, il fallait que j’ajoute de l’intime. »
Le parfum des fleurs la nuit est l’une des six œuvres du nouveau programme limitatif de français jusqu’en 2027, « Rythmes et cadences de la vie moderne : quel temps pour soi ? », proposées au choix du professeur pour l’étude de l’œuvre intégrale en classe de Terminale professionnelle. Cette œuvre permettra d’enrichir les connaissances des élèves pour l’épreuve finale.
De plus, le français représente l’une des deux sous-épreuves à l’oral de contrôle.
Le programme et l’œuvre invitent ainsi les élèves à s’interroger sur leur propre rapport au temps et la place que chacun peut accorder aux différents moments : quelle place donner à la vie sociale et quel temps est vraiment un temps personnel ?